Philippe Katerine est un type épatant. Vraiment. Ne pas se prendre au sérieux, voilà sa géniale idée. Simple en plus de ça. Chapeau. Etre une bête médiatique tout en ayant une éthique artistique, faut le faire.
Parce qu'il faut dire que Katerine écrit aussi des putains de chansons, et ça on l'oublie un peu trop facilement à mon goût. Tiens, "Inutile" par exemple. Le rythme bossa tue toujours. Et en toute circonstance. Mais là, Katerine y pose les plus chouettes paroles qu'on pouvait imaginer : aussi, son "Quoi de plus difficile que d'être inutile?" figure dans mon top 5 perso des ouvertures les plus classes du monde. Et puis le reste de la chanson tient plus que bien la route. Du bon boulot. Sérieux.
Elle me parle beaucoup ces temps-ci. Il faut dire que j'arrive pas à me dégager de ce cafard monstre. C'est très frustrant. Je veux parler à personne mais, dans en même temps, le contact avec mes amis me manque pas mal. "Pas mal", pas "péniblement", ni "affreusement", juste ce qu'il faut pour me sentir comme un vieux loukoum desséché au soleil : mangeable, mais face à un bon cornet de glace, on tortillera pas du cul...
Enfin, faut pas exagérer, je suis pas au bord du suicide non plus. Quand même pas. Mais bon, ça fait chier, c'est tout ce que je dis.
Dans ces moments de blues infini, ma seule bouée de survie, celle qui me garde la tête hors de l'eau, c'est la musique. Avec elle, on entretient depuis quelques temps déjà une relation assez intense. Je veux dire par là que... Je sais pas trop ce que je veux vraiment dire par là : ce qui est sûr en tout cas, c'est que mes chansons préférés me parlent très profondément, au point que lorsque j'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis, je sais que je pourrais compter sur Lou Reed, Win Butler et Cat Stevens pour me le rappeler.
C'est con à dire, mais je crois que la musique m'a sauvé la vie.
